Réunion publique contre la réforme des retraites
Le 17 mars 2023, Mounir Satouri participait à un meeting de la NUPES, à Chanteloup-Les-Vignes dans les Yvelines, aux côtés de partenaires politiques et de syndicalistes, pour dénoncer cette réforme des retraites injustes, imposée au Français par le 49.3 dégainée la veille par le gouvernement.
C’est dans une salle accueillant plus d’une centaine d’Yvelinois que Leila Chaibi (LFI), Jérôme Guedj (PS), Joël Jegouzo (PC), Brahim Ben Ali (syndicaliste VTC), Tahsin Tutin et Mounir Satouri ont pu échanger avec le public à la suite de brèves prises de parole.
Dans l’introduction de son discours, Mounir Satouri a très vite annoncé la couleur quant à l’angle par lequel il aborderait le sujet à l’ordre du jour :
“Je veux vous parler de son impact sur une catégorie très particulière de travailleurs, et cette catégorie – qui ne devrait pas en être une – ce sont les travailleuses !”
Naturellement il a rappelé avec force qu’elles assuraient souvent les métiers les plus difficiles, précaires et mal payés. Leurs carrières étant plus hachées que celles des hommes, leur départ en retraite plus tardif : 62 ans et 7 mois contre 62 ans pour les hommes. Enfin, l’eurodéputé a pointé l’écart des pensions, en moyenne, de 40 %, 1 154 euros brut, contre 1 931 euros pour les hommes.
Au cours de son intervention, Mounir Satouri a aussi attaqué directement la réforme, en dénonçant l’inégalité de genre qu’elle accentuait :
“Avec le report de l’âge légal à 64 ans, les femmes devront, en moyenne, travailler encore sept mois de plus pour toucher leur retraite à taux plein. C’est plus que les hommes, qui devront travailler cinq mois de plus en moyenne”.
“La seule mesure de justice à l’égard des femmes dans le système actuel va disparaître. Il s’agissait de trimestres acquis suite à la naissance d’un enfant. Avec la réforme, les femmes ayant acquit suffisamment de trimestres au titre de la maternité pour partir à 62 ou 63 ans devront malgré tout continuer de travailler jusqu’à 64 ans !”
Pour clore son discours, le député européen a partagé la vision des écologistes, et mis en lumière les avancées auxquelles son groupe avait participé au sein Parlement européen, en matière de justice sociale et donc d’égalité femme-homme :
“Ce que nous devons défendre collectivement, me semble-t-il, ce n’est pas simplement un système de retraites plus juste pour les femmes, qui prenne mieux en compte les carrières hachées, les responsabilités familiales, la pénibilité. Ce que nous devons proposer c’est, en amont, une valorisation des métiers féminins, de la place des femmes dans le monde du travail.
Car l’un des grands scandales de notre temps, ce sont les inégalités salariales hommes-femmes […] Si les femmes étaient mieux payées, elles cotiseraient plus auprès des caisses de retraites. Cela contribuerait à leur équilibre. Voilà ce qu’aurait pu proposer ce gouvernement !”
“j’ai la fierté de vous dire ce soir que nous avons obtenu plusieurs victoires et pas des moindres, à ce sujet.
En décembre 2022, le Parlement européen a obtenu un accord avec des pays de l’Union portant sur une législation plus contraignante sur la transparence des entreprises concernant les salaires.
En septembre 2022, le Parlement Européen a obtenu une directive pour relever les salaires minimums au niveau de l’Union. Cette question du salaire minimum concerne les femmes en premier lieu puisqu’elles sont les moins rémunérées.
Enfin, il y a quelques jours, nous venons d’obtenir un vote du Parlement en faveur d’une directive qui impose un revenu minimum européen – une sorte de RSA à l’échelle de l’Union. Encore une fois, les femmes sont touchées de manière disproportionnée par la pauvreté et le risque d’exclusion sociale. L’écart de pauvreté entre les sexes a augmenté au cours des 5 dernières années.”
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