Soutien aux intérimaires grévistes de l’usine Bonna à Conflans
Se confiant à Mounir Satouri venu les soutenir ce vendredi 12 novembre, les intérimaires grévistes de l’usine Bonna ont évoqué la précarité de leur statut dont profitait l’entreprise et l’incompréhension de voir fermer l’usine qui les emploie.
A son arrivée, Mounir Satouri est rapidement entouré par les intérimaires grévistes qui attendaient sa visite de soutien depuis quelques jours. Les travailleurs exposent la situation qui les a conduits à débrayer :
D’abord, la direction leur aurait fait miroiter la perception d’une prime de fin de chantier de 4000€ dont seuls les employés en CDI ont finalement bénéficié. Cette promesse non tenue, selon leurs dires, fait l’écho malheureux à la prime Covid de 1000€ qu’ils n’avaient pas pu percevoir non plus.
Les intérimaires grévistes demandent de la considération, un juste retour de la part de l’entreprise qui n’a pas hésité à recourir au service de certains d’entre eux pendant 2-3 ans en intérim alors que le cadre légal impose que ce type de mission ne puisse excéder 18 mois.
Enfin, les grévistes font savoir leur incompréhension à l’eurodéputé au sujet de la fermeture de leur usine : « En arrivant dans l’entreprise, on nous avait dit que le projet du Grand Paris Express offrirait du travail jusqu’en 2025 ; nous fermerions aujourd’hui parce que nous n’avons obtenu que l’appel d’offre de la ligne 14 et pas ceux de la ligne 16 et 18 du Grand Paris Express, nous ne comprenons pas, nous sommes à 26Km de Paris et notre ligne de production a été réadaptée pour répondre aux critères des appels d’offres…».
A la lumière de ces témoignages le député européen partage sa colère en rappelant que la Société du Grand Paris – responsable du projet du Grand Paris Express – est un établissement public dont le budget de 36,1 milliards d’euros est constitué de fonds publics et qu’à ce titre les élus de la République ont le droit de savoir comment sont fléchées les dépenses.
Et de rajouter qu’en effet, le budget du Grand Paris Express est financé par des recettes fiscales franciliennes, le recours à l’emprunt auprès d’investisseurs publics et des dotations européennes, et, qu’à ce titre, les entreprises franciliennes dotées d’un savoir-faire industriel national ne doivent pas fermer leurs portes de la sorte.
Mounir Satouri annonce qu’il sollicitera très bientôt une rencontre avec les instances de la Société du Grand Paris et les responsables de l’entreprise Bonna pour faire la lumière sur cette situation.
Enfin, Mounir Satouri de conclure la rencontre en précisant qu’il ne manquerait pas d’aborder le sujet du recours à l’intérim lorsqu’il rencontrerait les responsables de l’usine Bonna et que dans le cas où des issues favorables se seraient pas apportées aux intérimaires, il n’hésiterait pas à solliciter le préfet.
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