TAFTA: un traité contre les paysans et la cause animale

Tribune de la délégation Europe Ecologie signée avec Florent Marcellesi et Lluvia Rojo, membres d’EQUO, et publiée le 1er avril 2015 sur le Huffington Post concernant les impacts du Traité transatlantique sur les paysans et la cause animale.

Nous savons aujourd’hui que le Traité de libre échange entre l’Union européenne et les États Unis (le désormais fameux TAFTA) va dérouler le tapis rouge aux entreprises multinationales des deux côtés de l’Atlantique, remettant en cause les droits sociaux et environnementaux de l’ensemble des citoyens européens et américains. Mais si un certain nombre d’aspects du Traité transatlantique ont été jusqu’à présent abordés grâce à la mobilisation de l’opinion publique, très peu de choses ont été dites sur l’impact que le TAFTA aura sur les animaux d’élevage. Or c’est une question écologique très importante pour notre santé, notre environnement et pour la condition animale.

Tout d’abord, le TAFTA, en cherchant à supprimer les barrières commerciales non-tarifaires entre l’Union européenne et les Etats-Unis, représente un risque de révision à la baisse des normes régulant les conditions d’élevage des animaux. La situation européenne en la matière, certes non idéale, est plus avancée que dans les autres pays. L’UE régule la protection des animaux « de la ferme à l’assiette », c’est à dire sur l’ensemble des étapes de la production (élevage, transport et abattage). Elle interdit les hormones de croissance et est nettement moins tolérante avec les aliments génétiquement modifiés et les antibiotiques que les Etats-Unis. De plus, depuis 2013, l’UE interdit l’expérimentation animale pour les produits cosmétiques, ainsi que l’importation de produits qui ont été testés sur les animaux.

Alors que l’Europe a inscrit le bien-être animal dans ses principes fondamentaux (Traité de Lisbonne de l’Union Européenne, 2009), la législation fédérale étasunienne n’en a clairement rien à faire : il existe une seule régulation fédérale qui inclut quelques aspects de protection des animaux uniquement lors de l’abattage, centrée sur le produit final. Mais, à l’exception de quelques États, elle n’interdit pas le confinement extrême, elle soutient, aux côtés des multinationales, l’utilisation des produits transgéniques pour la consommation humaine et animale, elle admet le clonage animal pour la consommation humaine, elle accepte l’expérimentation animale pour les produits cosmétiques et d’hygiène, elle n’inclut pas dans sa loi sur le bien-être animal les oiseaux, les poissons, les rats et les souris, qui sont les espèces les plus utilisées en laboratoire, etc. Quant à sa législation sur le transport d’animaux, elle date de 1873 !

La suite à lire sur le Huffington Post

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