ACTA : Europe écologie se mobilise sur la question de la propriété intellectuelle
En matière environnementale, les députés Europe écologie redoutent une « privatisation » croissante du vivant et une protection à outrance des grandes firmes. Cet aspect du traité soulève une question éthique fondamentale : jusqu’où pourra-t-on encore breveter le végétal et l’animal ? Pour José Bové, « l’extension des brevets et des droits de propriétés intellectuelles au vivant et aux semences a entrainé une marchandisation du monde. » Un hold-up planétaire organisé en sous-main par les lobbies industriels… qui se poursuit avec Acta.
Sandrine Bélier : « Un petit Yalta en puissance »
Le traité Acta entretient la confusion entre téléchargement sur Internet et contrefaçon. Il évoque le blocage de l’accès à Internet comme avait déjà essayé de le faire Hadopi, et la volonté de transformer les fournisseurs d’accès à Internet en auxiliaires de police. « ACTA est ni plus ni moins qu’un petit Yalta en puissance, estime Sandrine Bélier, il définit un nouveau partage du monde entre ceux qui, demain, auront accès à la connaissance et aux savoirs et ceux qui n’y auront pas droit. » Internet est un outil majeur dans ce partage d’informations. Il faut sauvegarder nos libertés numériques !
par EurodeputesEE
Karima Delli : « Revoir notre grille de lecture »
Karima Delli a entrepris au Parlement européen une réflexion sur le thème de la rémunération des auteurs et des créateurs à l’heure du numérique. « Face à une privatisation rampante de l’accès, la gestion et la distribution des biens communs de la planète, nous devons revoir notre grille de lecture. » Il ne faut pas passer à côté du débat sur la « propriété intellectuelle » : « La bataille sur ACTA ne fait que débuter, et doit faire l’objet d’une véritable mobilisation de l’opinion publique. »