Crise boursière: La vente à découvert dans le viseur
Après le krach boursier qui a frappé l’Europe cette semaine, et notamment la dégringolade de la Société Générale, quatre pays européens ont tenté jeudi soir d’empêcher de nouvelles chutes. La France, l’Italie, l’Espagne et la Belgique se sont attaquées en premier lieu aux ventes à découvert – une pratique spéculative complexe – qui sont interdites pour les quinze prochains jours sur leurs marchés. 20Minutes fait le point sur cette technique et ses conséquences.
Elle permet de spéculer sur la baisse d’une action, en vendant à l’avance un titre que l’on ne possède pas encore. Prenons un exemple.
Un lundi, un trader que nous appelons A s’attend à une forte baisse de l’action d’une banque X d’ici à la fin de la semaine. A a un moyen d’essayer de profiter de sa prédiction. Il peut décider d’emprunter à un autre opérateur, appelé B, 100 actions X au prix du jour, disons 10 euros l’unité, jusqu’au vendredi prochain. Mais il va revendre immédiatement son emprunt et encaisser 1.000 euros. Il attendra ensuite le vendredi pour acheter 100 autres actions, et ce sont celles-ci qu’il va rendre à B.
Cas n°1: L’action a effectivement baissé, disons qu’elle ne vaut plus que 7 euros. A va alors acheter vendredi 100 actions pour 700 euros. Une jolie plus value de 300 euros à la clé. Mieux, A peut très bien avoir réalisé cette opération sans avoir de fonds au départ. En ayant le nez creux, il peut donc avoir vendu une action qu’il avait simplement empruntée, et dans le même temps avoir fait fructifier une somme qu’il n’avait pas non plus.
Lire la suite ici.