Gouvernance économique : le conflit est ouvert entre le Parlement européen et les chefs d’Etat
« Ce texte va dans le bon sens, estime Pascal Canfin eurodéputé EE, membre de la commission des affaires économiques et monétaires du PE. Les Verts soutiennent cette vision d’une gouvernance économique qui ne se limite pas qu’aux aspects punitifs du pacte de stabilité (PSC). Cette logique disciplinaire doit faire place à une gouvernance collective de notre projet commun qu’est l’euro », poursuit-il. Le rapport Feio a en effet pour objectif de renforcer le volet préventif du PSC. Il englobe des sanctions, mais aussi des incitations plus cohérentes du point de vue économique et politique, tout en prenant en considération la structure de la dette et du déficit national. Hors, dans le débat mené actuellement au Conseil, avec la France et l’Allemagne comme acteurs principaux des négociations, l’accent est clairement mis sur les sanctions et la discipline budgétaire.
par EurodeputesEE
Derrière ces mécanismes complexes, c’est bien sûr la question de la solidarité entre Etats-membres qui est posée. Une solidarité qui suppose d’augmenter les marges de manœuvre budgétaire de l’Union européenne. En séance plénière du Parlement européen, Pascal Canfin a plaidé pour la mise en place d’une taxe sur les transactions financières : « L’UE est-elle capable de lever un impôt et de disposer, ainsi, de ressources propres qui pourront permettre à chaque Etat de s’appuyer sur la communauté en cas de difficultés ? » Qui dit « solidarité » dit toujours plus d’« intégration européenne ». Les Etats-membres ne sont pas prêts à laisser d’autres pays regarder et peut être critiquer leur gestion interne. Bras de fer à suivre.