23 après Aung San Suu Kyi reçoit son Prix Sakharov
Deux conditions prévues par la Constitution font obstacle à sa candidature : d’une part, une personne dont le conjoint ou les enfants ont une nationalité étrangère ne peut pas être candidat à la présidence ; d’autre part, en rendant nécessaire une expérience militaire préalable, elle empêche toute femme de se présenter au poste suprême.
Nicole Kiil-Nielsen, eurodéputée Verts/ALE qui s’est rendue en Birmanie/Myanmar avec la Sous-Commission des Droits Humains en avril dernier déclare :
« Je me félicite du retour de Aung San Suu Kyi au premier plan de la vie politique : la lauréate du prix Sakharov est sans aucun doute la plus apte à résoudre les conflits religieux ou communautaires et en premier lieu le drame Rohingya. Cette minorité de confession musulmane de l’Ouest du pays, parquée dans des camps est victime de violences et de discriminations de toutes sortes. Il est essentiel que l’Union européenne maintienne la pression sur le gouvernement birman pour qu’il initie au plus vite des changements clés dans la Constitution. »
– Qu’est-ce que le « Prix Sakharov pour la liberté de l’esprit » ?
Il est décerné chaque année par le Parlement européen. Créé en 1988, il récompense des personnalités ou des collectifs qui s’efforcent de défendre les droits de l’homme et les libertés fondamentales. Le Parlement européen remet le Prix lors d’une séance solennelle à Strasbourg organisée aux alentours du 10 décembre, date de la signature de la Déclaration universelle des droits de l’homme des Nations unies, en 1948.