A Nagoya, personne ne veut d’un « Copenhague bis »
Au sein du groupe des Verts/ALE au Parlement, les eurodéputés Europe Écologie suivent attentivement l’évolution des débats qui se clôtureront le vendredi 29 octobre. « On ne peut plus ignorer les nombreuses conséquences, également économiques et sociales, de la perte de la biodiversité. Il faut réagir ! Le monde ne peut pas se permettre un autre Copenhague », estime Sandrine Bélier qui se souvient de l’accord à minima et sans objectifs chiffrés de réduction des émissions de CO2 qui avait clôturé dans l’amertume le sommet sur le climat en décembre 2009. « La Belgique, le Japon et la France se sont déjà engagés financièrement, à qui le tour ? »
Chantal Jouanno, secrétaire d’Etat à l’écologie, a en effet annoncé jeudi 28 octobre que la France serait prête à doubler les financements pour la biodiversité dans le cadre de l’aide publique au développement d’ici 2012, portant le montant de l’enveloppe à 200 millions d’euros. « Je salue la volonté exprimée de mobiliser les investissements publics dans la lutte pour la protection de notre capital naturel. Mais les négociations ne s’arrêtent pas à ces annonces, a réagi Sandrine Bélier. Il faut aboutir d’ici demain soir à une stratégie financière et à un protocole sur l’accès et le partage des avantages liés à la biodiversité. »
« La communauté internationale doit prendre conscience que notre modèle de développement a des limites, et qu’il est urgent d’agir. Les 130 pays réunis à Nagoya ont les moyens de redéfinir le contour de nos relations économiques vers un nouveau modèle plus équitable et durable. Espérons qu’ils en prennent la mesure ! »
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