Combien de morts faudra-t-il en Méditerranée pour que l’UE mette enfin en place une voie légale sûre pour les réfugiés et demandeurs d’asile?
Le destin de l’Europe a depuis toujours partie liée avec la Méditerranée, dont les côtes ont vu naître la démocratie, le commerce et le développement intensif des échanges culturels. Ce qui s’y noue aujourd’hui est une véritable tragédie. Jour après jour, des hommes, des femmes et des enfants, prennent des risques insensés sur des embarcations de fortune, à bord de vieux canots pneumatiques ou de bateaux de pêche, pour immigrer en Europe. Nombre d’entre eux se noient, dans la plus totale indifférence. Une macabre comptabilité s’égrène ainsi. 2014 aura été l’année la plus meurtrière, avec près de 4000 migrants morts en Méditerranée. Plus de 160 000 migrants – soit près de 450 par jour – sont arrivés en Italie l’année dernière. Plus de la moitié d’entre eux fuyaient la Syrie et l’Érythrée, deux pays dévastés par la guerre civile.
Aux tragédies évitées de justesse du Blue Sky M et de l’Ezadeen en décembre 2014 s’ajoutait il y a quelques semaines la disparition de plus de 200 migrants dans le naufrage de deux bateaux au large de la Libye. Et on vient d’apprendre que près de 400 personnes ont disparu dans un nouveau naufrage en Méditerranée ce dimanche 12 avril, selon les témoignages de survivants secourus par des garde-côtes italiens, tandis que bilan ne cesse de s’alourdir. L’organisation internationale pour les migrations (OIM) a enregistré plus de 900 morts en Méditerranée depuis le début de l’année, 2015 risquant malheureusement de battre un nouveau « record » dans l’horreur.
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