La question de la migration intercommunautaire des populations roms – entre douze et quinze millions de personnes sur le continent européen – ne sera pas réglée à coup de charters. Logement, éducation, santé… depuis de nombreuses années, les eurodéputés vert travaillent pour qu’une véritable directive-cadre voit le jour et permettre une meilleure coordination des pays membres de l’Union européenne. Pourtant, rien ne se fera sans plus de volontarisme de la part du Conseil européen, réunissant les chefs d’Etat et de gouvernement. La France présidée par Nicolas Sarkozy ne montre pas la voie vers une meilleure intégration de ces communautés.
Pour les militants de la cause des droits de l’homme et les élus Europe Ecologie qui les soutiennent localement dans leurs actions, les expulsions de Roms et la destruction de leurs camps est une réalité quotidienne. Les effets d’annonce de Nicolas Sarkozy ne font que renforcer les clivages existants dans notre société aux dépens d’une meilleure intégration et du respect des droits fondamentaux. En avril 2009 par exemple, la veille de la Journée internationale des Roms, 28 familles étaient expulsées dans le Nord.
A lire : la réaction d’Hélène Flautre face à une expulsion près de Boulogne-sur-mer.
Quelques jours plus tard avait lieu le deuxième Sommet européen pour l’inclusion des Roms en Europe, à Cordoue. José Luis Rodríguez Zapatero, boudant le sommet, n’a pas encouragé la participation des ministres et chefs d’Etat des pays membres. Cet événement n’a pas été à la hauteur de nos espérances, mais pourtant les solutions existent pour sortir du rejet systématique de l’autre et de la xénophobie. En janvier 2011, la Hongrie, d’où sont originaires de nombreux Roms victimes de discriminations, prend la présidence tournante de l’UE. Ce sera l’occasion, une nouvelle fois, de mettre le problème de leur exclusion sur la table des négociations.
A lire : le communiqué de presse de Nicole Kiil-Nielsen – 22 juillet 2010.
A lire : les tribunes de Catherine Grèze, élue Europe Ecologie dans le Sud-Ouest :
– Pour une politique d’accueil et d’accès aux droits des Rroms d’Europe de l’Est installés en France
– Sommet de Cordoue sur l’intégration des Roms : L’UE n’est pas à la hauteur