La liberté de la presse n’est pas négociable
La liberté de la presse n’est pas négociable
Paris, le 9 juillet 2010
Les député-e-s européens d’Europe Écologie constatent avec consternation
que les journalistes exerçant en conscience leur métier d’information dans la
ténébreuse affaire Bettencourt-Woerth sont soumis à une surenchère
d’insultes de la part de responsables politiques de la majorité et de
membres du gouvernement. Les collaborateurs du site Mediapart et leur
directeur Edwy Plenel sont particulièrement la cible de cette délinquance
verbale.
Alors que l’opinion a un besoin légitime d’éclaircissement sur un dossier
qui pose de graves questions, les responsables du pays favorisent un
déchainement haineux qui transgresse les règles de notre démocratie au
cœur de laquelle le droit à l’information est sacré.
Aurait-on à ce point peur des faits, des documents, des témoignages que
les journalistes apportent ? Que dissimulent la violence des mots et
l’outrance des invectives ?
Cette attitude nous inquiète d’autant plus qu’elle révèle le modèle de
société dont certains rêvent : une presse silencieuse, des journalistes
passifs face à un monde dominé par l’argent et les connivences.
Les députés européens d’Europe Écologie réaffirment leur attachement à la
liberté de la presse, qu’elle qu’en soient ses conséquences pour toutes
les formations politiques. Au-delà de l’affaire Bettencourt-Woerth, il en
va de l’exercice de la démocratie en France, en Europe et ailleurs.
Les 14 député-e-s européens d’Europe Écologie : François Alfonsi, Sandrine
Bélier, Malika Benarab-Attou, Jean-Paul Besset, José Bové, Pascal Canfin,
Daniel Cohn-Bendit, karima Delli, Hélène Flautre, Catherine Grèze,
Yannick Jadot, Eva joly, Nicole Kiil-Nielsen, Michèle Rivasi.