Avenir des politiques régionales

19 mars 2012

2012 03 19 REGI Comité des Régions par EurodeputesEE

« Deux, trois réflexions. D’abord pour remercier le Comité des régions de ce travail que je viens de parcourir qui est vraiment très bien fait. Partager les mêmes préoccupations. La première c’est effectivement, on sent dans la démarche de la Commission un souci d’améliorer les choses, de faire une politique de développement régional mieux ciblée et mieux conçue mais on a le sentiment à assister à une démarche très directive. On ne voit pas l’élaboration d’un plan de développement pour sept ans. C’est une démarche qui suppose que l’on ait un échange avec le partenaire et qu’il y ait des espaces de liberté pour ce partenaire. On sens qu’à travers un certain nombre de dispositions pratiques qui sont proposées l’espace pour ce dialogue, cet enrichissement et cette adaptation en chaque réalité locale est trop faible. Il faut probablement le concevoir notamment par rapport à cette réserve de performance qui dans notre esprit a toujours été conçue comme un outil de flexibilité et non pas un outil de notation des gens et de leur façon de faire. Effectivement, les orientations des régions me semblent aller dans le bon sens. Il faut effectivement se rendre compte que le monde va très vite, qu’en ses temps beaucoup de choses peuvent arriver, que certaines priorités sont des priorités aujourd’hui mais le seront un peu moins demain, que d’autres vont surgir. Il y a une flexibilité mais il ne faut pas que cette flexibilité soit conçue comme une mise en concurrence des régions face à des performances. Cela serait vraiment très contradictoire.

Ensuite, la concentration thématique est quelque chose que l’on comprend et que l’on soutient et notamment un certain nombre de domaines comme le développement urbain, comme la lutte pour l’efficacité énergétique. Tout cela est mis à des seuils intéressants mais là encore l’excès de concentration thématique risque d’amener des régions à délaisser un certain nombre de priorités pour aller vers d’autres. Il y a plusieurs façons de travailler si j’ai bien compris Mme Kreil tout à l’heure. Il y a une façon qui consisterait à élargir le nombre de priorités thématiques, il y en a une autre qui consisterait à faire en sorte que les thèmes soient regroupés dans certains cas de façon à aller sur des champs plus larges et plus adaptés. Moi je partage assez cette seconde solution. J’ai l’impression qu’elle sera peut-être plus facile à mettre en place.

Dernier point sur lequel nous sommes extrêmement soucieux. C’est la simplification. Certes la thématique est très présente et c’est une excellente chose parce que de cette prise de conscience va sûrement surgir des dispositions positives mais il faut considérer que la simplification n’est pas à sens unique. Il ne s’agit pas simplement de simplifier la vie de l’UE, il faut aussi simplifier la vie des gens sur le terrain notamment je veux insister – étant moi-même député insulaire – dans les îles souvent ce sont des petits acteurs et des petits dossiers et qui se trouvent confrontés à des exigences administratives identiques que quand il s’agit de grandes multinationales. Il faut trouver un moyen terme pour faire en sorte que la simplification soit aussi une simplification proposée aux acteurs et pas simplement réservée aux organes de contrôle ou aux organes d’instruction.

Merci. »

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