Chantier de l’EPR à Flamanville : les eurodéputés EELV solidaires des ouvriers  

Depuis plus de trois ans, la CGT dénonce les mauvaises conditions de travail sur le chantier de l’EPR de Flamanville piloté par Bouygues. Pour construire ce premier réacteur nucléaire de 3e génération, les journées sont longues (de 10 à 15 heures de travail) et le contournement du droit du travail français et des directives européennes manifeste. Les eurodéputés EELV ont reçu une délégation de syndicalistes au Parlement européen pour dénoncer ces pratiques.
Pour lutter contre le dumping social et apporter leur soutien aux travailleurs de toutes nationalités présents sur le chantier de l’EPR, les eurodéputées Karima Delli, Michèle Rivasi, Hélène Flautre et Daniel Cohn-Bendit ont accueilli mercredi 6 juillet, à Strasbourg, une délégation syndicale de la CGT. Journées de travail à rallonge, sous-déclaration systématique des accidents du travail (malgré 2 décès en moins de 6 mois) confirmée par l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN), ou encore soupçons de non-paiement des cotisations sociales de 150 intérimaires polonais… Ce non-respect du droit social et du droit du travail français, mais aussi des directives européennes en matière de détachement des travailleurs, de travail temporaire et de santé et de sécurité au travail, est inacceptable.

« Il a fallu attendre deux décès de travailleurs étrangers sur le chantier de l’EPR pour que l’ASN commence à enquêter sur les conditions de travail et d’emploi de ces ouvriers, la plupart originaires d’Europe centrale et orientale, dénoncent les élus écologistes. Nous espérons que le gouvernement français prenne des sanctions efficaces et immédiates contre les donneurs d’ordre EDF et Bouygues, ainsi que la société Atlanco, employeur des intérimaires, pour les violations constatées du droit européen. » Les eurodéputés EELV ont également interpellé la Commission européenne pour que la directive sur les travailleurs détachés soit renforcée afin d’assurer l’égalité des droits pour tous. Il faut encadrer de manière plus stricte la sous-traitance et responsabiliser les donneurs d’ordres. « Il s’agit véritablement de lutter contre l’esclavage moderne », concluent-ils.

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